Vilnius

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…regia Vilna

J’aime beaucoup le fait que la plupart des zones inhabitées de la Lituanie appelées à devenir des villes et des villages furent baptisées à partir de rivières et de lacs. D’antiques documents historiques attestent la présence du nom de Vilnia (qu’on appelle aujourd’hui Vilnius), ainsi que de celui de la rivière qui le lui a donné : la Vilnia (aujourd’hui souvent appelée Vilnelė). Impossible de parler de la toponymie lituanienne sans mentionner l’hydronymie.

En plus des artères plus connues qui irriguent le corps de la cité, nombreux sont les petits et invisibles capillaires peuplant les réseaux souterrains – la porte de l’Aurore, les sources de Župronys et de Vingriai, le ruisseau enfoui de Kačerga (Vingrė), sans parler des mille cours d’eau, dont le nom ne nous est pas parvenu, qui s’écoulent dans la rivière Neris, à partir des collines de Kreivojo (« collines croches ») surplombant la ville (et que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Parc Kalnų, qui signifie « montagne »). Un de ces cours d’eau coule quelque part sous les pavillons de l’école des arts Čiurlionis, d’autres entre les escarpements des collines de Kreivojo et de Stalo (« table »). La rivière de la porte de l’Aurore est la seconde source d’eau potable en importance de la ville, après Vingrai. De l’autre côté des portes de la ville se trouvait même à l’époque un petit réservoir qui servait à collecter l’eau de source. Sous les portes, en direction de la vieille ville, à l’insu des habitantes et des habitants, un étroit ruisseau coule toujours, passant en dessous des fondations de l’orchestre symphonique national de Lituanie. Cela dit, il est désormais possible d’y jeter un coup d’œil par une petite fenêtre installée dans l’immeuble rénové.

D’un côté, il peut paraître étrange que la deuxième plus grande rivière de Lituanie – la Neris – traverse Vilnius sans jamais lui donner son nom. De l’autre, ce n’est pas totalement farfelu quand on pense au fait qu’à l’époque où le nom de la ville n’était pas encore fixé, la Neris ne passait pas dans Vilnius, mais était plutôt ce qui marquait sa frontière et ses délimitations. La ville s’étendait jusqu’à ce cours d’eau naturel. Au-delà se trouvait le faubourg de Žvejų (« le pêcheur »). Et alors que la Neris délimitait la ville, la Vilnia, elle, courait droit jusqu’à son cœur – la vallée de Šventaragio (« la corne sacrée »). Même dans les anciennes annales qui racontent la mort des moines franciscains ayant tenté d’instaurer le christianisme dans la région, on parle de la ville située sur les rives de la Vilnia.

Le nom de la rivière Neris est lui-même digne d’intérêt – jusqu’au mi-temps de sa course vers l’aval, les Slaves l’appelaient Вялъя, Вялля, Велья, Велия, Велея (Velya, Veliya, Veleya). La version Vilija s’est standardisée en Lituanie, où elle est souvent décrite comme une variante des appellations slaves, remplaçant Velija, qui inclut la signification de « grande rivière ». Les précisions fournies par Č. Kudaba pour expliquer ces différents noms sont assez intéressantes. Il écrit : « Si les dérivations étymologiques de la sereine Vilija (souvent appelée Velja par les habitantes et les habitants), qui s’étend dans ces plaines sans relief, découlent des termes vilnyti (“qui ondule”) ou vytis/vinguoti (“qui serpente”), alors il est possible de croire que les racines de la Neris, qui file à travers les berges escarpées, viennent de narus (“plongeur”), nerti (“s’enfoncer”), narstytis (“plonger”). » (1)

C’est ainsi que le terme vilnių (« vagues, clapotis ») relie sémantiquement les deux rivières, auxquelles il faudrait également ajouter la Vingrė (« méandres »), enterrée depuis. En termes de jonctions, on dit que la Vingrė se déverse dans la Vilnia, que la Vilnia se déverse dans la Velija, et ainsi de suite. Étymologiquement parlant, les rivières nous mènent de vinguriavimas (« serpenter, se perdre dans les méandres ») et de vilnijimas (« voguer, onduler ») à vėlės (« fantômes »), vėliuvos (« drapeau »), velinas (« le diable ») ou velniai (« les démons »), velniuvos (« un groupe de démons ») – tout cela se terminant dans les eaux noires et chthoniennes. Ce sont ces eaux sombres de la Veleja qui séparent l’espace domestique (la ville) de l’inconnu et de l’étranger, tout en établissant la frontière entre ce monde et le suivant. Selon les anciens mythes lituaniens, l’autre monde se trouvait soit au-delà de l’eau ou sous les eaux. Dans la dimension horizontale, la rivière remplit le même rôle que celui de l’Arbre-Monde dans la dimension verticale : elle divise l’univers entre l’outre-monde, l’entre-monde où nous vivons et le monde céleste. C’est peut-être la raison pour laquelle l’écoulement d’est en ouest de la rivière était considéré comme sacré dans les rituels anciens. C’est peut-être aussi pourquoi, dans la Chronique de Bychowiec, les moines franciscains assassinés furent jetés dans les eaux de la Neris avec ces mots : « Vous êtes venus du crépuscule, au crépuscule vous retournerez. Vous n’auriez pas dû tuer nos dieux. »  

On ne saura jamais quelle conscience ou inconscience collective a donné son nom à la ville de Vilnia, mais la première trace de cette appellation apparaît dans la correspondance du Grand Duc Gediminas, en 1323. Les efforts du duc menèrent également au détournement du lit de la rivière Vilnia pour le faire bifurquer vers la Neris à un angle plus étroit que celui prévu par la nature. Mais le sol humide de la vallée de Šventaragio se souvient de l’ancien parcours de la rivière. Au pied de la colline de la tour de Gediminas, autour de la vieille rotonde, la ficaire – une plante qui pousse en sol marécageux – fleurit chaque printemps. En outre, les portes de la ville qui furent construites pour faire face à la vallée sont connues sous le nom des portes Šlapieji (« trempé »), ou portes de Marie Madeleine. Elles sont situées à l’emplacement de l’ancien coude de la rivière Vilnia. La colline de la Tour était entourée à l’est et au sud par les ruisseaux de la Vilnia et de la Vingrė (Kačerga), quoique ce dernier fut enseveli à la fin du XIXe siècle – ce qui donna naissance à la vallée marécageuse qui se trouve à leur jonction. Dans le même secteur, l’Église des Frères de la Miséricorde (ou l’Église de la Sainte-Croix) possédait une source supposément miraculeuse qui se déversait dans la Vilnia.     

La Vilnia a également donné son nom – directement ou indirectement – aux régions qu’elle traverse, en chemin vers la ville : Užupis (« au-delà de la rivière »), Paplauja (« lavé par l’eau »), Pavilnys (« sur les vagues »), Naujoji Vilnia (« nouvelle Vilnia »). Et dans la ville en soi, une grande part de la vie quotidienne tournait autour de la rivière et de son cours. Dans les hauteurs, vers la vieille ville, du quartier de Tymo jusqu’à l’Église orthodoxe de Saint-Parascheva, se trouvait le bien nommé « Fish End », où les pêcheurs vendaient leurs prises. D’innombrables moulins à eau avaient été construits le long des berges de la Vilnia, notamment le moulin Karališkasis (« royal ») et bien d’autres. Ce passé s’inscrit jusque dans le nom des rues. Par exemple, la rue Malūnų (« moulin ») et la rue Karališkojo malūno (« moulin royal »), qui ont été rebaptisées respectivement rues Barboros et Radvilaitės.

Au XVIe siècle, les rives de la Vilnia virent se multiplier les moulins qui servaient à la production de papier, de farine, de poudre à canon, de bois et de canons. Cette Vilnia pointillée de moulins avait ses propres canaux et ses îles, aujourd’hui disparus. La plus connue de ces îles, l’île Saksų (« Saxon »), était située à l’endroit où se dressait l’ancien faubourg de Paplauja (la preuve en est cette vieille appellation de la rue Zarasai, qu’on appelait à l’époque Saska kępa). Le quartier Sereikiškės était lui aussi une île, formée par des embranchements de la Vilnia. Plus loin en amont, près de Markučiai, la Vilnia rencontrait la rivière Kaukysa, qui descendait des collines de Ribiškių. Kaukas fait référence à une entité mythologique du folklore lituanien. D’après les études étymologiques du spécialiste balte V. Toporov, cette créature aurait été un esprit de la montagne et aurait donné son propre nom à la rivière qui coulait sur ses flancs. 

En ce qui concerne les différentes productions commerciales des moulins, je n’ai pas été en mesure de confirmer mon hypothèse, mais il est tout à fait possible d’y ajouter la production de laine (qui se dit vilna). À ce propos, il est intéressant de noter que le symbole ornant les armoiries de Vilnius est la figure de Saint-Christophe qui, selon la légende, vivait près de la rivière et chaque jour aidait les gens à traverser, devenant par le fait même le saint patron de ceux qui surveillent gués, ponts et traversiers, mais également celui des artisans du feutre.

Je me souviens d’un matin de printemps, alors que je traversais la Vilnia sur le petit pont (qui mène du marché Tymo aux cours d’Užupis). J’ai soudain aperçu une paire de bottes en feutre neuves (vetliniai), attachées ensemble par une corde, sur un rocher en plein milieu de la rivière. C’était si beau que je ne savais pas quoi faire de cette beauté. Il ne me restait qu’à la mettre dans un poème. Et pourtant, dans le poème, les bottes en feutre sont simplement devenues une métaphore de l’adieu à l’hiver, rien de plus. Mais à ce jour, je n’ai jamais su pourquoi ni comment elles s’étaient retrouvées là. Un des mystères de la rivière Vilnia. Dans la ville de Vilnius. Vitale, d’hier à aujourd’hui.

Jurgita Jasponyte

 

(1)  http://www.upese.lt/index.php/nerimi-vilijos-gimtineje 

Birute Zokaityte

...regia Vilna

Gražu, kad didumą žmonių apgyventų Lietuvos vietų, tapusių miestais ir miesteliais, yra pakrikštiję vandenys – upės ar ežerai. Senieji istoriniai dokumentai liudija Vilnios vardą (nors šiandien jį vadiname Vilniumi), kaip ir šį vietos vardą davusią upę – Vilnią (šiandien dažnai vadinamą Vilnele). Nėra kaip kalbėti apie Lietuvos toponimus neminint hidronimų.

Be akivaizdžių po miesto kūną išsiraizgiusių kraujagyslių per jį driekiasi maži nematomi požeminių upių kapiliarai – vadinamieji Aušros vartų, Žiupronių, Vingrių šaltiniai, kadais užkasta Kačergos (Vingrės) upelė; iš šiandien vadinamo Kalnų parku Kreivojo miesto kalvyno taip pat į Nerį sruvę keli net savo vardo nepalikę upeliai (vienas – kažkur ties dabartiniais Čiurlionio menų mokyklos pastatais, kitas – kažkur tarp Kreivojo ir Stalo kalnų). Aušros vartų šaltiniai – antrieji pagal svarbą po Vingrių šaltinių, aprūpinantys miestą geriamuoju vandeniu. Priešais tuos miesto vartus kadaise buvęs net tvenkinėlis, į kurį subėgdavo šaltinių vanduo. Kiek paėjus žemyn pro miesto vartus, teka vienas upeliukas, kurio nemato miesto gyventojo akis, nes jis yra atsidūręs Lietuvos nacionalinės filharmonijos patalpose. Tiesa, jį galima pamatyti – rekonstruotame pastate upelis teka po stiklu.

Viena vertus, atrodo keista, kad štai – per Vilnių teka antra didžiausia Lietuvos upė – Neris, bet ne ši arterija yra padovanojusi miestui vardą. Kita vertus, tai atrodo visai suprantama, žinant, kad tuo laiku, kai Vilniaus vardas dar tik buvo spėjamas, Neris miesto upė nebuvo – ji buvo miestą supančioji, jį atskiriančioji nuo kitos erdvės. Miestas tęsėsi iki šių vandenų. Už jų – Žvejų priemiestis. Upė užbaigė šį miestą. O štai Vilnia sruvo paties miesto ribose, per pačią jo širdį – Šventaragio slėnį. Net senuosiuose metraščiuose, pasakojančiuose apie nešusių čia krikščioniškąjį tikėjimą pranciškonų vienuolių žūtį, įvardijamas miestas, esantis ant Vilnios kranto.

Kalbant apie Neries upės vardą – iki pat vidurupio rytinių slavų ji vadinama Вялъя, Вялля, Велья, Велия, Велея (Velja, Velija, Veleja). Lietuvoje įsitvirtinęs Vilijos variantas, kuris dažnai apibrėžiamas kaip slaviškasis, atsiradęs vietoje formos Velija ir plukdantis savy „didžiosios upės“ reikšmę. Nors gražus ir Č. Kudabos paaiškinimas, kad, „jei ramioji aukštupinė, dažniausiai lygumų lydima Vilija (vietiniai dažnai vadina Velja) būtų kilusi nuo „vilnyti“ ar „vytis“ (vingiuoti), tai žemesnioji Neris, kuri įsirėžusi tarp aukštų šlaitų – nuo „narus“, „nerti“, „narstytis“.“ (1)

Taip vilnių semantika ir sujungia šias dvi upes, prie šių prisišliejant ir užkastajai Vingrei. Pagal santakas, būtų taip: Vingrė įteka į Vilnią, Vilnia į Veliją ir t. t. Pagal pavadinimų etimologiją, būtų maždaug taip: nuo vinguriavimo ir vilnijimo iki vėlių, vėliuvos, velino ar velnių, velniuvos – nešančių į tamsius chtoniškus vandenis. Tie tamsūs Velejos vandenys ir skiria savą (miesto) erdvę nuo svetimos, šį pasaulį nuo ano. Kaip kad senojoje lietuvių mitinėje sąmonėje – anas pasaulis buvo už vandens, arba po vandeniu. Upė horizontalioje plotmėje atlieka ta patį pasaulių suskirstymą, kurį vertikalioje erdvėje – pasaulio medis: žemutinis pasaulis, mūsų gyvenamasis vidurinysis ir dangiškoji erdvė. Tikriausiai todėl iš rytų srūvantys upeliai liaudies tikėjimuose laikyti šventais. Tikriausiai todėl Bychovco kronikoje minimi nužudytieji pranciškonų vienuoliai paleisti žemyn Neries (Velejos) upe su žodžiais: „Nuo saulėlydžio atėjote, į saulėlydį ir grįžkite. Kam mūsų dievus naikinote.“

  Nežinia, kokia kolektyvinė sąmonė ar pasąmonė davė Vilnios miestui vardą, bet raštu jį pirmasis laiškuose išguldė kunigaikštis Gediminas 1323 m. Šio valdovo pastangomis ir Vilnios vaga buvo pakreipta Neries linkui kiek staigesniu keliu, nei kad pati sau buvo pasirinkusi. Tačiau drėgnas Šventaragio dirvožemis ją atsimena po šiai dienai. Pilies kalno papėdėje aplinkui Rotondą vis vien kas pavasarį pražysta pavasariniai švitriešiai – pelkėtų vietų augalai. Juk ir toliau į senamiestį nuo šio slėnio vedę vėliau atsiradusios gynybinės miesto sienos vartai buvo vadinami Šlapiaisiais (dar vadinti Marijos Magdalietės vardu). Kaip tik ten ir darė vingį senoji Vilnios vaga. Pilies kalną iš vakarų ir pietų supo Vilnios ir Vingrės (Kačergos) – nuo XIX a. atsidūrusios po žeme – santakos pelkėtas slėnis. Apie tą vietą Vilnion įtekėti turėjęs ir stebuklingu laikytas Bonifratų bažnyčios šaltinėlis.

Dar iki miesto beatvingiuojanti Vilnia – tiesiogiai ar ne – įvardija ir Vilniaus priemiesčius: Užupis, Paplauja, Pavilnys, Naujoji Vilnia. O ir pačiame mieste apie Vilnios upę turėjo suktis nemaža senojo gyvenimo dalis. Kažkur aukščiau, kylant senamiesčio link, nuo Tymo kvartalo iki Piatnicos cerkvės, buvęs Žuvų galas, kur žvejai pardavinėjo žuvį. Vilnios krante buvo įsitaisę vandens malūnai – Karališkasis ir kiti. Juos liudija gatvių pavadinimai – likęs Malūnų ir nelikęs Karališkojo malūno (dab. Barboros Radvilaitės g.). 

Prie Vilnios XVI a. buvo popieriaus, taip pat grūdų, parako gamybos, lentpjuvės, patrankų liejimo malūnai. Malūnų pilna Vilnia turėjusi šiandien nebesančių kanalų ir salų: žinomiausia yra Saksų sala, buvusi Paplaujos priemiestyje (tikriausiai ją liudija senasis Zarasų g. pavadinimas Saska kępa), Sereikiškės taip pat buvo sala, supama Vilnios atšakų. O toliau, ties Markučiais, Vilnia pasitinka iš Ribiškių kalvų ištekančią Kaukysos upelę. Kaukas – lietuvių mitinė būtybė. Jei remsimės baltisto V. Toporovo kauko etimologojos aiškinimu, kad tai galėjusi būti kalnų dvasia, atrodys visai suprantama, kodėl iš vingiuotų Ribiškių kalvų ištekanti upė turi tokį vardą.

Grįžtant prie vandens malūnų, nesu aptikusi tikrų paliudijimų, bet visai tikėtina, kad ir vilną tuose malūnuose veldavo. O Vilniaus herbe per upę brendantis milžinas šv. Kristoforas – anot legendos, gyvenęs prie upės ir kasdien ant pečių per ją keldavęs keleivius – yra ne tik brastų sargas, tiltininkų bei keltininkų užtarėjas, bet ir veltinių vėlikų globėjas. 

Pamenu, vieną ankstyvą pavasarį eidama per Vilnios mažąjį tiltelį (kuriuo nuo Tymo turgaus patenki į Užupio kiemus), pamačiau upėje ant akmens virve perrištą naujų veltinių porą. Taip gražu tai pasirodė, kad nežinojau, ką su tuo grožiu daryti, tai įdėjau į eilėraštį. Bet eilėraštyje tie veltiniai tapo eiline atsisveikinimo su žiema metafora, ir tiek. O aš ir dabar nežinau, kaip jie ten atsidūrė, kodėl. Vilnios upės mįslė. Vilnios mieste. Veikia ir šiandien.

Jurgita Jasponyte

 

(1) Česlovas Kudaba, „Nerimi. Vilijos gimtinėje“. Prieiga internete: http://www.upese.lt/index.php/nerimi-vilijos-gimtineje.

…regia Vilna

I love the fact that most of the uninhabited areas in Lithuania that later became cities and towns were named after rivers or lakes. Ancient historical documents contain the name Vilnia (though now it’s called Vilnius), referencing its namesake, the river Vilnia (today often called Vilnelė). One can’t speak of Lithuanian toponyms without mentioning hydronyms.

In addition to the better-known arteries that flow through the city, there are smaller, invisible streams that run underground – the Gates of Dawn, the Župronys and Vingriai springs, the buried Kačerga (Vingrė) stream, along with several others whose names we have forgotten that flow into the Neris from the Kreivojo [Crooked] hills overlooking the city (now known as Kalnų [Mountain] Park). One of these streams flows somewhere under the buildings of the Čiurlionis School of the Arts, and the other between the Kreivojo and Stalo [Table] hills. The river that runs under the Gates of Dawn is the second largest source of drinking water in the city, after the Vingriai. Across from the city gates, there was once even a small reservoir that collected springwater. Unbeknownst to most people, a small stream still flows under the gates towards the Old Town, passing beneath  the Lithuanian National Philharmonic Society building. You can still catch a glimpse of it through a special glass window in the renovated building. 

On the one hand, it seems strange that Lithuania’s second largest river – the Neris – flows through Vilnius but does not give its name to the city. On the other hand, it does make sense when you consider that before the name of Vilnius was fixed, the Neris did not flow through it but instead marked the city limits. The city extended up to its waters. Beyond it was the Žvejų [Fisherman’s] district. While the Neris demarcated the city, the Vilnia flowed right through its heart – Šventaragio [Sacred Horn] Valley. Even in the old annals recounting the death of the Franciscan monks who tried to bring Christianity to the region, the city is said to be on the banks of the Vilnia.

The name of the Neris is itself of interest – up to the middle of its course, the Eastern Slavs called it Вялъя, Вялля, Велья, Велия, Велея (Velya, Veliya, Veleya). The variant, Vilija [Viliya], became standard in Lithuania and is often described as a variant of the Slavic names, replacing Velija, which contains the meaning of “great river.” Explaining the different names,  Č. Kudaba writes: “If the etymological derivations of the calm Vilija (often called Velja by locals), which stretches across the plains, can be traced back to vilnyti [to ripple] or vytis (vinguoti) [to meander], then the roots of the Neris, which runs through steep banks, may be derived from narus [diver], nerti [to plunge], narstytis [to dive].” (1)

That is how vilnių [waves, ripples] semantically connects these rivers, to which we should also add the Vingrė [windings], now underground. The Vingrė is said to flow into the Vilnia, the Vilnia into the Velija, and so on. Etymologically, the rivers take you from vinguriavimas [winding about, meandering] and vilnijimas [waving or rippling] to vėlės [ghosts], vėliuvos [flags], velinas [the devil] or velniai [devils], velniuvos [group of devils] – all this carries us into dark, chthonic waters. Those dark Veleja waters separate domestic (city) space from the foreign, as well as this world from the next. According to ancient Lithuanian myths, the other world was either beyond the water or below the water. In the horizontal dimension, the river fulfills the same function as the World Tree does in the vertical dimension: it divides the universe into the underworld, our inhabited middle world, and the heavenly world. Maybe that is why the rivers flowing from the east were once considered  to be holy. Perhaps it is also why, in the Bychowiec Chronicle the murdered Franciscan monks were thrown into the Neris (Veleja) with the words: “You have come from the sunset, and to the sunset you return. You should not have killed our gods.”

We will never know what collective consciousness or unconsciousness gave the city of Vilnia its name, but that name first appears in the letters of Grand Duke Gediminas in 1323. The Duke also managed to divert  the Vilnia towards the Neris at a sharper angle than nature had intended. But the damp Šventaragio Valley soil remembers the old course to this day. At the foot of Castle Hill, around the old rotunda, spring pilewort – a plant that favors boggy land – blooms every spring. Furthermore, the city gates that were eventually built facing this valley were called Šlapieji [Sodden] Gates (also called the Mary Magdalen Gates). They are located on the site of the former bend in the Vilnia river. Castle Hill was bordered on the west and south sides by the Vilnia and the Vingrė (Kačerga) streams, though the latter ended up underground at the end of the 19th century – forming the boggy valley where they meet. In this same area, the Brothers of Mercy Church (also, Church of the Holy Cross) had a spring that was reputed to perform miracles flowing into the Vilnia.

The Vilnia also gives its name – directly or indirectly – to the areas it passes  through on its way to the city: Užupis [beyond the river], Paplauja [washed out], Pavilnys [along the wave], Naujoji Vilnia [new Vilnia]. And in the city itself, a large part of daily life revolved around the river’s course. A bit higher up, towards the old town, from the Tymo neighborhood to the Orthodox Church of St. Paraskeva, was the aptly named “Fish End,” where fishermen sold their catches. Numerous watermills lined the shore of the Vilnia, such as the Karališkasis [Royal] and others. That past is still written into street names: Malūnų [Mill] Street and Karališkojo malūno [Royal Mill] Street (now renamed Barboros Radvilaitės Street). 

In the 16th century, mills for the production of paper, flour, gunpowder, wood and cannons sprang up along the banks of the Vilnia. The mill-dotted river  once had canals and islands that are now gone. The best known of these,Saksų [Saxon] Island, was located in the former Paplauja district (and evidence of this exists in the old name for Zarasai Street: Saska kępa). The Sereikiškės neighborhood was also an island formed from branches of the Vilnia. Further up, by Markučiai, the Vilnia met the Kaukysa River as it descended from the Ribiškių Hills. Kaukas refers to a Lithuanian mythological being. According to etymological research done by Baltic scholar V. Toporov, this creature could have been a spirit of the hills and given its name to the river that runs from them. 

Though I haven’t been able to confirm my hypothesis, it is entirely possible that wool [vilna] was also a product of various mill operations. It is interesting to note  that Vilnius’s coat of arms is the figure of St. Christopher, who, according to legend, lived near a river and ferried people across it every day, thus becoming the patron saint of those who oversee fords, bridges and ferries, along with felt workers. 

I remember one early spring morning, as I was crossing the Vilnia over the little bridge (that leads from Tymo Market to the courtyards of Užupis), I saw a new pair of brand-new felt boots [veltiniai] tied together and sitting on a rock in the river. I didn’t know what to do with the beauty of the image,  so I put it into a poem. Yet in the poem, the felt boots simply became a metaphor for saying goodbye to winter. Still to this day, I don’t know how or why they ended up there. One of the mysteries of the Vilnia. In the city of Vilnius. Vital to this day. 

Jurgita Jasponyte


(1)  http://www.upese.lt/index.php/nerimi-vilijos-gimtineje 

Artistes

Jurgita Jasponyte, autrice (site, Facebook)

Birute Zokaityte, illustratrice (site, Facebook, Instagram)

Rimas Uzgiris, traducteur

 

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